lundi 18 janvier 2010

LA RELIGION : UN CONCETP MARKETING

Les noms que nous les Hommes donnons à Dieu ne changent en rien ce qu’il est par essence. Voyez-vous, je m’appelle Serge Panogobnean NABYOURE. Je vis actuellement à Taiwan ou je suis connu sous le nom de 尤勝邦 (YOU Sheng Bang). Ma famille et la plupart de mes amis m’appelle Serge. Une des mes sœurs m’appelle Sè ; un de mes amis m’appelle NAB et d’autres encore m’appellent Parent Black ; ma grand-mère, paix a son âme, m’appelait Panogobnean ; mon meilleur ami m’appelle Couz et ma copine m’appelle Chéri ou Bébé. Autant de dénominations différentes référant a une même personne, une même réalité : moi. Les noms par lesquels je suis appelé ou référé ne change en rien a qui je suis et mieux encore, ne sont pas qui je suis. Je ne suis pas plus Serge que je ne suis Panogobnean ou un de ces multiples dénominations. Je suis moi. Point à ligne. Il en va de même pour Dieu. Il n’est pas plus Yahvé qu’il n’est Jésus ou Allah ou toute autre dénomination humaine. Il est Dieu, point à la ligne.

De même, notre connaissance ou notre expérience du divin ne saurait comprendre ou représenter la plénitude de ce que Dieu est en réalité. Les membres famille me connaissent depuis que je suis ne. Ils m’ont vu naitre, faire une bonne partie de mes « premières fois », grandir. Est-ce pour autant qu’ils peuvent revendiquer le monopole de la connaissance ou pour reprendre le terme, de la révélation de qui je suis ? N’y a-t-il pas des facettes de ma personne que mes amis connaissent plus de moi que ma famille ? N’y a-t-il pas des détails me concernant que ma copine ou mes exs seraient plus expertes que ne l’est ma famille ou mes amis ? Ou encore mieux, n’y a-t-il pas des parties du mystère que je suis en tant qu’être humain qu’un simple inconnu saurait percer dans le cours d’une simple rencontre que ni ma famille, ni mes amis, ni ma copine ou ni moi-même n’aurait jamais eu la moindre idée ? Pourquoi mon ouverture à autrui, autrement dit, pourquoi mon invitation à autrui à découvrir avec moi le mystère que je suis lui donnerait-il le monopole ou l’exclusivité de la connaissance de qui je suis ? Pourquoi la révélation, prise dans le sens religieux, revêtirait une particularité toute différente ? Quelle religion peut vraiment se prévaloir de connaitre Dieu dans sa totalité ? De quel principe émane-t-elle cette prétention de l’Homme que sa seule et petite perspective de Dieu représenterait la totalité du divin, quand il ne peut voir à la fois ce qui est devant, derrière, en haut et en bas de lui-même ? Dans la contemplation de l’infinitude de Dieu, le sage n’est-il pas plutôt appelle à assumer que l’autre sage assis aux antipodes de sa position à en face de lui une toute autre facette de la même réalité ? Est-il vraiment impossible pour ces différentes interprétations de la réalité divine non seulement de coexister mais surtout de collaborer à l’instar des membres du corps qui, pris séparément ou additionnes les uns aux autres ne sont pas le corps, et donc ne constituent le corps que lorsqu’ils sont lies les uns aux autres ?

A ce point, il apparait évident que ce que nous savons de Dieu est tout simplement ce qu’il a juge bon de nous révélé et qu’il est tout, excepté les noms que nous lui attribuons. Pourquoi donc s’acharner à minimiser, à rejeter ou pire, à détruire l’expérience ou la connaissance des autres du même Dieu ? Visiblement il n’y aucun point à cela. Et pourtant, force est de reconnaitre que notre connaissance de Dieu est très souvent vécue ou perçue en opposition à celle des autres. Une telle conception du divin n’est pas de Dieu, peu importe votre religion. Le drame, c’est que ce sont les religions dites révélées qui en portent le flambeau. Ces religions – Judaïsme, Christianisme et Islam – ont non seulement construit l’un sur l’autre mais ont mis un point d’honneur à se différencier des autres. Cette attitude n’est pas de Dieu. Elle est une entreprise humaine, une stratégie marketing pure et simple, laquelle est adoptée par les leaders de marche. Ce n’est donc pas étonnant qu’elles revendiquent toutes, l’exclusivité de la connaissance de Dieu et qu’elles ont commis les plus grandes atrocités que la création ait jamais connues au nom de ce même Dieu.

« Il n’y a de Dieu que Dieu » : Spiritualité Vs. Religion

Pour une bonne partie de l’humanité, la réalité suprême ne serait pas un esprit qui habite une personne unique mais l’esprit qui habite toute la création. Les Shamans de la forêt amazonienne boivent une potion magique – l’Ayahuasca – qui a la vertu de les plonger dans un monde surnaturelle. Leurs esprits se connectent à ceux des arbres et des animaux de la forêt, à ceux des rivières, des volcans,…en un mot à l’esprit de la Nature. A cet état d’esprit, ils peuvent entrer en contact avec leurs ancêtres, ils peuvent entrevoir le futur. Ces gens voient l’esprit de la Nature comme la suprême réalité, à l’ origine de leur existence et maitre de leur expérience terrestre. Ils sollicitent sa protection, lui demandent d’accompagner leurs armées quand elles sortent, etc. Ils lui attribuent leurs victoires et rejettent leurs défaites sur leur propre méconduite. Quand rien ne marche, ils disent que la Nature s’est fâchée contre eux et font des sacrifices pour supplier sa miséricorde. A quelques détails près, n’est-ce pas l’expérience de la spiritualité vécue par les Indiens d’Amériques, les Africains et les Aborigènes d’où qu’ils viennent ?

Ici, la réalité suprême et éternelle est perçue et comprise comme un tout plutôt comme une unité divine. Dieu est cet Esprit qui habite toute la création. La même idée peut être retrouvée dans la pensée Taoïste. En effet, Lao Tzu écrit au verset 25 du fameux Tao Te Ching: “There was something formless and perfect before the universe was born. It is serene. Empty. Unchanging. Infinite. Eternally present. It is the mother of the universe. For lack of a better name, I call it the Tao. It flows through all things, inside and outside, and returns to the origin of all things.”

Une telle conception du divin donne plutôt lieu à un système de croyances ou spiritualité, par opposition à la religion conçue dans la pensée occidentale. Les religions dite révélées n’ont d’ailleurs ménagé aucun effort à marginaliser ou dénigrer telles croyances. Elles sont taxées à tort de paganisme, d’animisme, de pratiques occultes, etc. Mais ce en quoi ces peuples croient les écoutent ou pas de la même manière que le Dieu dont se revendiquent les Juifs, Chrétiens et Musulmans.

Les Juifs invoquaient Yahve avant d’aller en guerre. Et quand ils triomphaient, c’était la main de Yahvé. Quand ils étaient battus, c’était leurs fautes et leur défaite donnait suite à un repentir communautaire. Se sont-ils jamais demande ce que ces peuples païens victorieux se retournaient accomplir dans leurs contrées ? Ils chantaient les louanges à leurs dieux en bronze ou en terre cuite pour leur avoir donne la victoire sur les Israelites. La même chose peut être dite des monarchies chrétiennes tout a long de l’histoire des montées et décadences des royaumes européens ou durant les Croisades. Les Musulmans n’y échappent pas. Ils attachent d’ailleurs le sort de la nation islamique – Jamia Islamia – à la faveur ou au mécontentement d’Allah. Quand Allah est à leurs cotes, la communauté islamique dominera le monde comme au temps du Prophète. Et par conséquent, la situation actuelle dans laquelle se trouvent les musulmans est due à leur méconduite. Lorsqu’ils changeront leurs comportements, Allah reviendra à leurs cotes et combattra avec eux.

Juifs, Chrétiens et Musulmans prient leurs Dieux pour les mêmes raisons que celles pour lesquelles les païens, animistes ou polythéistes prient les leurs. Ils le prient tous autant pour le louer que pour lui demander de faire tomber la pluie ou leur donner de bonnes récoltes. Et quand ce qu’ils ont demande se manifeste, ils sont non seulement reconnaissants mais leur confiance ou leur foi en ce dieu grandit.

La foi, peu importe ce en quoi vous croyez, parait donc être l’élément déterminant de la spiritualité, qu’il s’agisse de la foi en un Dieu unique – peu importe son nom – ou qu’il s’agisse de celle en un Esprit qui habite toute chose. Soyez votre propre dieu si cela vous convient, du moment où vous croyez en vous. Descartes, en s’exclamant, « Je pense donc Je Suis » n’a-t-il pas établit la relation entre Yahve et l’homme pensant ? Quand Moise, sur le mont Sinaï, demanda a Dieu comment les Israelites devaient se référer a lui, n’a-t-il pas répondu « Je Suis » ? Bien que l’idée de l’Homme crée a l’image du créateur ne soit pas étrangère a la théologie monothéiste, c’est uniquement dans la conception bouddhiste que l’Homme est érigé a l’état du divin en lui conférant le potentiel d’être un Buddha et ce, uniquement au prix de ses propres efforts.

En terminant, je voudrais revenir sur l’article de Bétéo D. NEBIE, paru dans l’Evénement et intitulé Un obstacle à la renaissance africaine : la spiritualité. Dans son article il requiert le retour des Africains à leur système de spiritualité d’antan comme prélude à leur essor économique ou à leur Renaissance à eux. J’ignore la foi a laquelle M. NEBIE souscrit actuellement et à quel point cette même foi à contribue à éclairer ou à former ses positions et quand bien même je partagerai son point de vue que la Renaissance africaine doive passer par un regain spirituel, je ne me départis cependant de celui qui ne voit cette renaissance qu’à travers le rejet des autres formes de spiritualité ou religions qualifiées d’étrangères. L’Homme est païen d’origine. Nul n’a été crée juif, chrétien ou musulman. Ces fois sont une « domestication » de la spiritualité innée, de cette conscience que la création doit son existence à une réalité suprême et intemporelle. Abraham, Isaac et Jacob ne sont pas nés Juifs. Ils ont accepte Yahvé et l’ont adopté comme leur Dieu. Autant pour les Européens d’aujourd’hui, descendants des Grecs, Romains, Gaulois, Vikings, Barbares d’antan, les Arabes, et les Asiatiques. L’Afrique peut renaitre dans le respect des religions ou des systèmes de croyances des autres parce que le plus important n’est pas tant notre religion que ce en quoi nous croyons : Dieu. Et il n’y a de Dieu que Dieu.

7 commentaires:

  1. je partage entierement cette reflexion mon frangin.Dieu est comme un pere pour les hommes.il peut avoir des fils et des filles et le rapport qu'il entretient avec l'un ou l'autre fils ne saurait etre le meme.
    pour revenir a la religion,je crois personnelement que toute les religions se complete pour pour faire de DIEU ce qu'il est.les musulmans ont vu son coté tout puissant,les chretiens son coté bon et proche et les religions orientales nous font savoir qu'on peut etre des demis DIEU.quand aux chamans et sorcier africains,ils ont compris le cote universelle et omnipresent du tout puissant:il est dans la nature ,dans la riviere etc...
    malheuresema, tout ca ne vaut meme pas le millieme de ce qu'il est.il n'a laissé entrouverte qu'une petite fenetre pour nous.d'ailleurs,il doit se moqué de ces fanatiques qui s'agite et qui pretende qu'ils sont les experts de Dieu....

    CHRISTOPHE MALBILA

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  2. Salut Serge; merci pour cette réflexion que j'ai d'ailleurs trouvée pertinente car nous le savons tous, le débat sur la religion reste une préoccupation récurrente dans notre monde en perte de repères.
    En effet, qu'est-ce qui se passe? Dieu a toujours été et demeure encore un mystère pour les mortels que nous sommes. Je dirai même mystère et boule de gomme car on en a aucune idée; seule notre foi contraire à celle de saint Thomas peut nous pousser à nous rapprocher de cet Etre mystérieux.
    Ce manque de repères de l'humanité face au mystère divin dont je parlais tantôt a malheureusement été mal solutionné à telle enseigne que la quête de Dieu devient l'objet de surenchère; si tu mets une pièce dans la quête,le bruit de la pièce s'élèvera vers Dieu qui entendra ta prière et l'exhaussera; Marketing commerciale pur et simple; les gens construisent des églises partout pour raquetter comme le dit le chanteur; la religion est l'opium du peuple, a dit karl marx; si toutes les religions dites révélées croient et prônent l'existence d'un Dieu unique tout puissant, miséricordieux, pourquoi tant de conflits inter- religions et de massacres? Pourquoi l'occident et l'orient se regardent-ils en chien de faïence? C'est donc dire que l'objectif assigné aux mortels que nous sommes d'etre à l'image de Dieu a été faussé depuis la lustre des temps; c'est donc à la religion la plus forte de dominer les plus faibles et de véhiculer des idéologies qui n'incarnent que des préoccupations marketing. Qu'est-ce que l'appartenance à telle ou telle religion n'a pas causé comme dommage à telle ou telle personne ou communauté? Vous pouvez perdre la chance d'avoir un emploi selon que vous vous nommé simplement hassane yebda ou samuel! or toutes ses religions dites révélées croient à un Dieu Unique;
    les religions africaines que les missionnaires ont qualifiées de païennes croient dans leur majorité à un Dieu unique, les ancêtres ne sont pas dieu, ils sont des intercesseurs aux côtés de Dieu; le retour des africains à leur système de spiritualité d'antan est, il faut avoir le courage de le dire, peine perdue, chose qui va nous maintenir encore longtemps à la traine de l'économie mondiale. Oui, nous ne sommes pas fiers de ce que nous avons , de ce que nous sommes; c'est là l'obstacle majeur; nous préferont singer tout ce qui est étranger à nous, pensant que c'est la voix la plus sûr pour sortir du tunnel; que nenni! aucun discours, aucune politique tentant à ramener les africains à leur spiritualité d'antan n'est plus soutenable; nous ne pouvons nous développer en singeant aveuglement, comme des singes du Gabon, les occidentaux; je dirais sans fatalisme exagéré que nous sommes mal partis pour trouver une voie propre à nous pour notre développement.

    Martin OUEDRAOGO
    Conseiller en Gestion des Ressources Humaines

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  3. Bétéo D. NEBIE20 mars 2010 à 11:01

    Cher frère, Serge Panogobnean NABYOURE

    Je suis heureux de répondre aujourd’hui à votre petit mot qui fait référence à mon article paru dans le bimensuel burkinabé L’Evénement. En intitulant votre article : « La religion : un concept marketing », vous avez voulu montrer que cette réaction à l’article indiqué n’est qu’un appendice et que cela n’est nullement l’axe central de votre réflexion, que je juge par ailleurs fort instructive.
    Toutefois, votre mot pourrait prêter à confusion lorsque vous laissez entendre que je suis contre les autres religions et les autres spiritualités, tout simplement parce qu’elles sont étrangères ou même mauvaises. Mon objectif est cependant tout simple : soutenir que l’Africain, par les vicissitudes de l’histoire humaine à lui imposée, ne pourra jamais se retrouver que par une renaissance qui est cette prise en compte par un groupe humain, que son destin se trouve entre ses mains et jamais entre celles d’autrui ! Ce mouvement qui est une sorte de reconquête de sa souveraineté identitaire et mentale, ne pourra pas faire l’impasse sur la manière dont nous percevons cette réalité qu’on appelle Dieu et dont votre article balise les contours. Or, comme vous pouvez le constater chaque jour, l’homme noir, à cause de sa croyance indéfectible et naïve en des fois, des religions et des spiritualités non-endogènes qui le nient, flotte ! Vous n’ignorez pas que ces religions et spiritualités que vous-même appelez les « religions dites révélées », ont été jusqu’à penser et à imposer à la mentalité africaine, qu’elles seules peuvent le conduire au ciel, étant seules les chemins de Dieu. La quasi-totalité des adeptes africains des religions révélées en sont persuadés. Je comprends qu’un groupe humain, pour défendre ses intérêts, veuille faire adopter sa civilisation par d’autres qu’il veut exploiter. C’est moralement contestable, mais reste compréhensible. Ce que personnellement je refuse, c’est de penser que cela est totalement libre et même innocent, que cela dépende de chacun, que le groupe dont on ressort n’y a aucun droit de regard ! Si le mouvement de renaissance doit être l’affaire d’un groupe, il devient évident qu’aucune indépendance personnelle, aucune liberté individuelle ne devrait être acceptée lorsqu’elle constitue une entrave à l’idéal, à la liberté et à l’indépendance du groupe duquel l’individu ressort ! Il ne s’agit pas ici, de prôner une « religion d’Etat », comme d’autres l’ont fait ou le font, mais de faire en sorte que notre foi en une réalité transcendantale endogène soit prise en compte dans ce mouvement globale de notre renaissance, tout simplement parce qu’on ne peut pas faire autrement. Or comment le faire lorsque l’Africain éduqué à l’école occidentale ou orientale, soumis à leurs croyances souvent par la contrainte morale, en arrive à ignorer totalement que ses ancêtres ont construit des spiritualités au moins aussi valables ? Comment réussir à faire en sorte que les croyances et fois qui sont d’essence personnelles ne freinent pas le mouvement de l’ensemble de la société ? Pensez-vous vraiment que l’Africain peut vraiment être un bon Africain en se convainquant que ses ancêtres à lui sont des monstres, qu’ils brûlent en Enfer parce qu’ils sont noirs ? Or c’est précisément ce que ses spiritualités lui enseignent. Que mettez-vous derrière le mot « païen » et pensez-vous que les Africains avant les religions dites du livre, l’étaient ? Pensez-vous que ceux qui ne sont ni chrétiens ni musulmans ni d’aucune autre spiritualité qu’africaine, soient des païens ?

    Bien fraternellement,
    Bétéo D. NEBIE
    (neb_beteo@yahoo.fr)

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  4. Merci M. NEBIE d'avoir etaye davantage votre pensee sur la problematique de la reconnaissance africaine. Quelle soit religieuse ou relative a d'autres aspects de la vie ordinaire, je conviens avec vous qu'il existe une force rampante et malefique, qui ne dit pas son nom et qui est presente dans nos relations avec les non-Africains, precisement les Blancs. Et je suis pour qu'elle soit combattue. Mais cela ne peut se faire unilaterallement par les Africains. Les Africains devront eduquer leurs peuples a s'eveiller a la realite du monde. Les Occidents ont aussi leur part d'education a faire, a savoir eduquer leurs peuples a s'eveiller au fait que les choses ne peuvent plus continuer ainsi pour longtemps sans clash.

    Revenons a cette renaissance religieuse. Voyez vous, vous semblez argumenter que le seul moyen demeure le retour de tous les Africains a leurs sources. " Si le mouvement de renaissance doit être l’affaire d’un groupe, il devient évident qu’aucune indépendance personnelle, aucune liberté individuelle ne devrait être acceptée lorsqu’elle constitue une entrave à l’idéal, à la liberté et à l’indépendance du groupe duquel l’individu ressort !" En quoi cela n'est pas un rejet des autres? Et pire, une entrave aux libertes individuelles. Je ne vois pas comment ma foi catholique serait-elle une entrave au retour des autres a la source?

    Je conviens avec vous que les Africains ont besoin de revendiquer leurs valeurs. Mais le defi sera de ne pas faire comme les autres, c'est-a-dire, de ne pas renier les autres.

    Je suis catholique et je connais un grand nombre de catholique mais ni eux ni moi ne vivons l'egarement que vous decrivez. La meme chose peut etre dite de freres et soeurs musulmans et d'appartenance a d'autres fois.
    Et bien que j'ignore votre foi, j'ose deviner que vous ne vivez pas non cet egarement. Je soutiens donc que l'ignorance et non la religion ou les circonstances est responsable de cet egarement.

    En eduquant nos populations, nous leur donnons le pouvoir de choisir. Et quand je dis eduquer, j'entends pas seulement aller a l'ecole. Ceux qui sont aller a l'ecole ont egalement besoin d'etre eduquer a penser en dehors de la boite. C'est donc la responsibilite de ceux qui y sont arrives a conduire les autres sans les empieter sur leur libre-arbitre. C'est precisement le grand defi de notre generation.

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  5. juste en lisant le premier paragraphe........et avant de continuer de lire la suite. Permet moi de t'ajouter un autre prénom qui te décrit le mieux:
    Serge La Graçe.

    Amicalement

    Najlae

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  6. D'accord sur presque toute la ligne mais l'expression "L’Homme est païen d’origine" remet en cause tout ton écrit si la paganisme, l'animisme est une religion aussi:une autre conception divine en me referant au PETIT LAROUSSE 2009
    "païen, païenne(latin paganus, paysan)
    ▸ nom et adjectif
    1. Adepte des cultes polythéistes de l'Antiquité, et particulièrement du polythéisme gréco-latin (par opposition à chrétien).
    2. Adepte d'une religion polythéiste ou fétichiste.
    3. Littéraire. Impie, mécréant."

    Pour moi l'homme née spirituel et il la façonne ou la détruit au fil de son existence en fonction de son milieu, de ses convictions:il croit, il ne croit pas.
    Pour ceux qui croient en DIEU: ce sont tous des aveugles qui décrivent un éléphant en fonction de la partie saisie par chacun. DIEU en est comme un polygone et chacun LE regarde, LE décrit ,L'adore en fonction du côté en face duquel on s'y trouve.
    En somme tu as raison mais l'expression en question est le cheveu dans cette si bonne soupe!

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  7. Je viens de tomber sur ce poeme. Une autre preuve que le meme esprit nous habite tous. Il nous inspire a sa facon.

    The Blind Men and the Elephant
    John Godfrey Saxe (1816-1887)

    It was six men of Indostan
    To learning much inclined,
    Who went to see the Elephant
    (Though all of them were blind),
    That each by observation
    Might satisfy his mind.
    The First approached the Elephant,
    And happening to fall
    Against his broad and sturdy side,
    At once began to bawl:
    "God bless me! but the Elephant
    Is very like a WALL!"
    The Second, feeling of the tusk,
    Cried, "Ho, what have we here,
    So very round and smooth and sharp?
    To me 'tis mighty clear
    This wonder of an Elephant
    Is very like a SPEAR!"
    The Third approached the animal,
    And happening to take
    The squirming trunk within his hands,
    Thus boldly up and spake:
    "I see," quoth he, "the Elephant
    Is very like a SNAKE!"
    The Fourth reached out an eager hand,
    And felt about the knee
    "What most this wondrous beast is like
    Is mighty plain," quoth he:
    "'Tis clear enough the Elephant
    Is very like a TREE!"
    The Fifth, who chanced to touch the ear,
    Said: "E'en the blindest man
    Can tell what this resembles most;
    Deny the fact who can,
    This marvel of an Elephant
    Is very like a FAN!"
    The Sixth no sooner had begun
    About the beast to grope,
    Than seizing on the swinging tail
    That fell within his scope,
    "I see," quoth he, "the Elephant
    Is very like a ROPE!"
    And so these men of Indostan
    Disputed loud and long,
    Each in his own opinion
    Exceeding stiff and strong,
    Though each was partly in the right,
    And all were in the wrong!

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