lundi 18 janvier 2010

LA RELIGION : UN CONCETP MARKETING

Les noms que nous les Hommes donnons à Dieu ne changent en rien ce qu’il est par essence. Voyez-vous, je m’appelle Serge Panogobnean NABYOURE. Je vis actuellement à Taiwan ou je suis connu sous le nom de 尤勝邦 (YOU Sheng Bang). Ma famille et la plupart de mes amis m’appelle Serge. Une des mes sœurs m’appelle Sè ; un de mes amis m’appelle NAB et d’autres encore m’appellent Parent Black ; ma grand-mère, paix a son âme, m’appelait Panogobnean ; mon meilleur ami m’appelle Couz et ma copine m’appelle Chéri ou Bébé. Autant de dénominations différentes référant a une même personne, une même réalité : moi. Les noms par lesquels je suis appelé ou référé ne change en rien a qui je suis et mieux encore, ne sont pas qui je suis. Je ne suis pas plus Serge que je ne suis Panogobnean ou un de ces multiples dénominations. Je suis moi. Point à ligne. Il en va de même pour Dieu. Il n’est pas plus Yahvé qu’il n’est Jésus ou Allah ou toute autre dénomination humaine. Il est Dieu, point à la ligne.

De même, notre connaissance ou notre expérience du divin ne saurait comprendre ou représenter la plénitude de ce que Dieu est en réalité. Les membres famille me connaissent depuis que je suis ne. Ils m’ont vu naitre, faire une bonne partie de mes « premières fois », grandir. Est-ce pour autant qu’ils peuvent revendiquer le monopole de la connaissance ou pour reprendre le terme, de la révélation de qui je suis ? N’y a-t-il pas des facettes de ma personne que mes amis connaissent plus de moi que ma famille ? N’y a-t-il pas des détails me concernant que ma copine ou mes exs seraient plus expertes que ne l’est ma famille ou mes amis ? Ou encore mieux, n’y a-t-il pas des parties du mystère que je suis en tant qu’être humain qu’un simple inconnu saurait percer dans le cours d’une simple rencontre que ni ma famille, ni mes amis, ni ma copine ou ni moi-même n’aurait jamais eu la moindre idée ? Pourquoi mon ouverture à autrui, autrement dit, pourquoi mon invitation à autrui à découvrir avec moi le mystère que je suis lui donnerait-il le monopole ou l’exclusivité de la connaissance de qui je suis ? Pourquoi la révélation, prise dans le sens religieux, revêtirait une particularité toute différente ? Quelle religion peut vraiment se prévaloir de connaitre Dieu dans sa totalité ? De quel principe émane-t-elle cette prétention de l’Homme que sa seule et petite perspective de Dieu représenterait la totalité du divin, quand il ne peut voir à la fois ce qui est devant, derrière, en haut et en bas de lui-même ? Dans la contemplation de l’infinitude de Dieu, le sage n’est-il pas plutôt appelle à assumer que l’autre sage assis aux antipodes de sa position à en face de lui une toute autre facette de la même réalité ? Est-il vraiment impossible pour ces différentes interprétations de la réalité divine non seulement de coexister mais surtout de collaborer à l’instar des membres du corps qui, pris séparément ou additionnes les uns aux autres ne sont pas le corps, et donc ne constituent le corps que lorsqu’ils sont lies les uns aux autres ?

A ce point, il apparait évident que ce que nous savons de Dieu est tout simplement ce qu’il a juge bon de nous révélé et qu’il est tout, excepté les noms que nous lui attribuons. Pourquoi donc s’acharner à minimiser, à rejeter ou pire, à détruire l’expérience ou la connaissance des autres du même Dieu ? Visiblement il n’y aucun point à cela. Et pourtant, force est de reconnaitre que notre connaissance de Dieu est très souvent vécue ou perçue en opposition à celle des autres. Une telle conception du divin n’est pas de Dieu, peu importe votre religion. Le drame, c’est que ce sont les religions dites révélées qui en portent le flambeau. Ces religions – Judaïsme, Christianisme et Islam – ont non seulement construit l’un sur l’autre mais ont mis un point d’honneur à se différencier des autres. Cette attitude n’est pas de Dieu. Elle est une entreprise humaine, une stratégie marketing pure et simple, laquelle est adoptée par les leaders de marche. Ce n’est donc pas étonnant qu’elles revendiquent toutes, l’exclusivité de la connaissance de Dieu et qu’elles ont commis les plus grandes atrocités que la création ait jamais connues au nom de ce même Dieu.

« Il n’y a de Dieu que Dieu » : Spiritualité Vs. Religion

Pour une bonne partie de l’humanité, la réalité suprême ne serait pas un esprit qui habite une personne unique mais l’esprit qui habite toute la création. Les Shamans de la forêt amazonienne boivent une potion magique – l’Ayahuasca – qui a la vertu de les plonger dans un monde surnaturelle. Leurs esprits se connectent à ceux des arbres et des animaux de la forêt, à ceux des rivières, des volcans,…en un mot à l’esprit de la Nature. A cet état d’esprit, ils peuvent entrer en contact avec leurs ancêtres, ils peuvent entrevoir le futur. Ces gens voient l’esprit de la Nature comme la suprême réalité, à l’ origine de leur existence et maitre de leur expérience terrestre. Ils sollicitent sa protection, lui demandent d’accompagner leurs armées quand elles sortent, etc. Ils lui attribuent leurs victoires et rejettent leurs défaites sur leur propre méconduite. Quand rien ne marche, ils disent que la Nature s’est fâchée contre eux et font des sacrifices pour supplier sa miséricorde. A quelques détails près, n’est-ce pas l’expérience de la spiritualité vécue par les Indiens d’Amériques, les Africains et les Aborigènes d’où qu’ils viennent ?

Ici, la réalité suprême et éternelle est perçue et comprise comme un tout plutôt comme une unité divine. Dieu est cet Esprit qui habite toute la création. La même idée peut être retrouvée dans la pensée Taoïste. En effet, Lao Tzu écrit au verset 25 du fameux Tao Te Ching: “There was something formless and perfect before the universe was born. It is serene. Empty. Unchanging. Infinite. Eternally present. It is the mother of the universe. For lack of a better name, I call it the Tao. It flows through all things, inside and outside, and returns to the origin of all things.”

Une telle conception du divin donne plutôt lieu à un système de croyances ou spiritualité, par opposition à la religion conçue dans la pensée occidentale. Les religions dite révélées n’ont d’ailleurs ménagé aucun effort à marginaliser ou dénigrer telles croyances. Elles sont taxées à tort de paganisme, d’animisme, de pratiques occultes, etc. Mais ce en quoi ces peuples croient les écoutent ou pas de la même manière que le Dieu dont se revendiquent les Juifs, Chrétiens et Musulmans.

Les Juifs invoquaient Yahve avant d’aller en guerre. Et quand ils triomphaient, c’était la main de Yahvé. Quand ils étaient battus, c’était leurs fautes et leur défaite donnait suite à un repentir communautaire. Se sont-ils jamais demande ce que ces peuples païens victorieux se retournaient accomplir dans leurs contrées ? Ils chantaient les louanges à leurs dieux en bronze ou en terre cuite pour leur avoir donne la victoire sur les Israelites. La même chose peut être dite des monarchies chrétiennes tout a long de l’histoire des montées et décadences des royaumes européens ou durant les Croisades. Les Musulmans n’y échappent pas. Ils attachent d’ailleurs le sort de la nation islamique – Jamia Islamia – à la faveur ou au mécontentement d’Allah. Quand Allah est à leurs cotes, la communauté islamique dominera le monde comme au temps du Prophète. Et par conséquent, la situation actuelle dans laquelle se trouvent les musulmans est due à leur méconduite. Lorsqu’ils changeront leurs comportements, Allah reviendra à leurs cotes et combattra avec eux.

Juifs, Chrétiens et Musulmans prient leurs Dieux pour les mêmes raisons que celles pour lesquelles les païens, animistes ou polythéistes prient les leurs. Ils le prient tous autant pour le louer que pour lui demander de faire tomber la pluie ou leur donner de bonnes récoltes. Et quand ce qu’ils ont demande se manifeste, ils sont non seulement reconnaissants mais leur confiance ou leur foi en ce dieu grandit.

La foi, peu importe ce en quoi vous croyez, parait donc être l’élément déterminant de la spiritualité, qu’il s’agisse de la foi en un Dieu unique – peu importe son nom – ou qu’il s’agisse de celle en un Esprit qui habite toute chose. Soyez votre propre dieu si cela vous convient, du moment où vous croyez en vous. Descartes, en s’exclamant, « Je pense donc Je Suis » n’a-t-il pas établit la relation entre Yahve et l’homme pensant ? Quand Moise, sur le mont Sinaï, demanda a Dieu comment les Israelites devaient se référer a lui, n’a-t-il pas répondu « Je Suis » ? Bien que l’idée de l’Homme crée a l’image du créateur ne soit pas étrangère a la théologie monothéiste, c’est uniquement dans la conception bouddhiste que l’Homme est érigé a l’état du divin en lui conférant le potentiel d’être un Buddha et ce, uniquement au prix de ses propres efforts.

En terminant, je voudrais revenir sur l’article de Bétéo D. NEBIE, paru dans l’Evénement et intitulé Un obstacle à la renaissance africaine : la spiritualité. Dans son article il requiert le retour des Africains à leur système de spiritualité d’antan comme prélude à leur essor économique ou à leur Renaissance à eux. J’ignore la foi a laquelle M. NEBIE souscrit actuellement et à quel point cette même foi à contribue à éclairer ou à former ses positions et quand bien même je partagerai son point de vue que la Renaissance africaine doive passer par un regain spirituel, je ne me départis cependant de celui qui ne voit cette renaissance qu’à travers le rejet des autres formes de spiritualité ou religions qualifiées d’étrangères. L’Homme est païen d’origine. Nul n’a été crée juif, chrétien ou musulman. Ces fois sont une « domestication » de la spiritualité innée, de cette conscience que la création doit son existence à une réalité suprême et intemporelle. Abraham, Isaac et Jacob ne sont pas nés Juifs. Ils ont accepte Yahvé et l’ont adopté comme leur Dieu. Autant pour les Européens d’aujourd’hui, descendants des Grecs, Romains, Gaulois, Vikings, Barbares d’antan, les Arabes, et les Asiatiques. L’Afrique peut renaitre dans le respect des religions ou des systèmes de croyances des autres parce que le plus important n’est pas tant notre religion que ce en quoi nous croyons : Dieu. Et il n’y a de Dieu que Dieu.

mardi 22 décembre 2009

Karen Armstrong makes her TED Prize wish: the Charter for Compassion | Video on TED.com

Karen Armstrong makes her TED Prize wish: the Charter for Compassion | Video on TED.com

Let's get back the Golden Rule. We might find the way to move from the concept of "Tolerance to Appreciation".

We definitely need to come as one people to face the global challenges of ours. And I do think we might be able to put our differences aside. Being Jew, Muslim, Christian, Budhaist, Taoist,... is per se of no use when it comes to face our global challenges.

mardi 1 décembre 2009

Soft Power: We Have Better Stories To Tell

As I sat down to write this article about my country, I find my mind keep extending my ideas to the whole continent of Africa. Is there anything that I would like to be true about my country that I wouldn’t for Africa, and vice versa? No, there is none. Though there is everything that sets us apart one from each other, we remain the same: we are us. Beyond borders, religions, tribes, whatever … we are brothers and sisters. And we didn’t wait until the introduction of any kind of religion to think that we are so. And nowadays more than ever, we’ve come to realize that we are only on our own. We can’t trust any other form of brotherhood but the one that flows in our blood. The self-interest in the others and our own economic situation as compared to that of the others, have made things so that they can’t no longer see us as brothers and sisters. We’ve seen it with slavery, colonization, Apartheid, WWII, and now with issues regarding poverty, economic growth and climate change.

Poverty and economic weakness have become crimes, situations of disgrace in the eyes of the world and weapons in the hands of African leaders. I don’t condemn the fact that these can be used as weapons, as long as it served to motivate the populations. But I find it intolerable that the stories of poor people be used in a guilt-inducing, mercy-inducing way to obtain funds from foreign countries to the detriment of these people’s dignity. Of course, there are two sides of the coin: the way African go around to tell their stories and the way foreign medias, NGOs and others forms of developmental institutions portray the continent. I let the latter one alone because first, I don’t see us going around telling people to stop telling our stories the way they want to tell it and secondly, I’m confidently convinced that we will ultimately overcome the negative portraits that the world have of us. But for the time being, let’s change the way we tell our own stories. Let’s bring to the world, the other pieces of our stories. Let’s display the richness of our millions of millions years of history and culture. As Shashi Tharoor, Member of Indian Parliament and Minister of State For External Affairs puts it in his Nov. 2009 TED speech: “In today’s world, it’s not the size of the bigger army that wins; it’s the country that tells the better story that prevails.”

There are millions of millions of stories about the continent that would fascinate the world. But unless we set to tell them, either nobody will them or nobody will tell them as good as we do. Do you remember the quote of Amadou Hampaté Bâ – En Afrique, quand un vieux s'éteint, c'est une bibliothèque qui brûle - (by the way, it’s said to have Chinese origin this one on the web)? I’m always curious about why on earth sociology, history, or humanities major students will spend their time writing their thesis to confirm already known theories while they could’ve been more productive bring out the wisdom of old people in the remote villages or urban areas? Why should we wait until they die to say “if we knew”? Do you imagine what contribution we could make in terms of medicine, in understanding the invisible world, in psychology, in saving marriages,… Look at what Yoga and meditation have become nowadays! Look how so-called Eastern cultures have gained in importance throughout the world? People even study how to make love endlessly. For God’s sake, where my people is at? Doesn’t it sound so familiar?

If we were to accept the scientific fact that human life started in Africa. And we were to accept the historical fact that we are a culture of word of mouth tradition. Can we honestly come to think that nothing had ever flown from Africa to the others parts of the world during the migration? We have all the reasons to believe that all the wisdom that flows out of Asia and which finds its way into the so-called modern societies, has its origins in Africa. As in China and India, where this knowledge is not always common knowledge, where it is obtained after years of quest and by living with gurus and saint people, it’s also true that we need to make a conscious effort to chase for those that we possess. And universities have a preeminent role in that quest before individual authors take the lead.

Bringing these stories out to the world is a way of repositioning the continent. Shifting it from where nothing is to where everything starts and is. Ourselves individually and collectively, our leaders, NGOs and others partners need to understand and commit to seek for help but at the same time, bewaring of “what we become in the pursuit of what we want.”

So, what stories of Africa need to be told? How do we tell them? How do we tell a different story of Africa?

dimanche 6 septembre 2009

Le Wak Au Service Du Developpement Africain

N'y a-t-il pas d'autres utilisations utilitaires du wak que celles dont nous en faisons actuellement? Comment faire du wak un levier de developpement pour le Burkina et pour les pays africains?

Je voudrais elaborer sur ces questions aujourd'hui mais sur un aspect peu commun. Ces questions ne sont guere nouvelles et les reponses que j'apporte, peut-etre moins. Cependant, a chaque fois que j'entame une conversation autour du wak, les arguements semblent tourner autour de la medecine traditionnelle. Les politiques nationales en Afrique sont egalement orientees sur cet axe. C'est une tres bonne initiative qui merite notre encouragement. Au dela de cet aspect, il y cette connotation negative qui est toujours attachee a la terminologie "wak" - magie noire, force malefique,... - au point que nous oublions si souvent de percevoir tout le potentiel de developpement et de liberation que possede cette arme. Oui, le wak est une arme strategique, capable de propulser les pays africains sur le plan economique, militaire et politique.

Dans les prochains paragraphes, je vais penser tout haut avec vous. Il s'agit d'une vision d'un developpement a l'africaine, un developpement soutenu par notre capacite a travailler avec Dame Nature ou a entrer en contact avec des forces surnaturelles.

Emergence de puissances economiques

Des efforts considerables ont certes ete faits ces dernieres decennies en Economie afin d'avoir des models aussi realistes que possibles pour une meilleure maitrise des politiques. Mais il n'en demeure pas moins que nous sommes encore loin des previsions qui nous previendraient d'une crise comme celle que nous vivons actuellement. Alors, pensant tout haut, je me demandais bien si nous serions dans cette situation si la Securities and Exchange Commissions, la Reserve Federale et autres banques centrales,...etaient assistees par un wakman. N'y aurait-il pas moyen - comme dans Minority Report - de voir la crise venir, de deceler les causes et de prendre les mesures adequates bien avant la catastrophe? De meme, ce n'est pas un secret que des investisseurs occidentaux font recours a la cartomancie, au tarot et autres moyens divinitoires comme " outil d'aide a la decision". Si nos wakmen sont aussi puissants qu'ils le pretendent, nous ne devrions pas avoir de soucis a decouvrir les mysteres de demain, de la semaine prochaine ou d'un quelconque futur. Assiste par le wak, l'economiste devient un fin stratege a mesure de voir le deroulement complet de toute la partie au lieu de prevoir, un ou deux coups a l'avance, les mouvements de ses adversaires. Nos traders seraient les meilleurs parce qu'ils ne speculent plus. Ils savent ce qui va se passer.

Un monsieur est apparu un jour a la TNB lors de l'emission "Yelsoalma" et a envoye du mais par le tonnere a un ami. Ce monsieur a defie la matiere et toutes les lois physiques: il a ouvert la "porte des etoiles". Reflechissons tous ensemble. Que se passerait-il si tous les commercants important des marchandises de la Chine par exemple, s'organisaient et faisaient teleporter leurs marchandises des docks chinois a une place determinee au Burkina. Voyez un peu tout ce que nous aurions economise en terme de couts. Imaginez toute une economie ou les couts de transport - domestique et internationaux - ne couterait plus que le sang d'un poulet et quelques lignes d'incantations. Nous sommes a la veille d'un model economique nouveau inegalable.

Construction de puissances militaires et poliques

Le wak peut etre utilise pour asseoir une puissance militaire qui, conjugue avec la puissance economique, nous conferera une place de choix au pantheon des nations. L'importance relative de l'Iran et de la Coree du Nord a serieusement accru du fait de leurs ambitions nucleaires. Le combat pour la non-proliferation des armes nucleaires devrait commencer par nous donner les preuves que les pays qui le championnent ne disposent pas d'armes nucleaires. Mais bien sur, c'est dur pour un pays qui croit que nous sommes tous en securite quand tout le monde est arme de nous convaincre que nous devons desarmer quand il est arme jusqu'aux dents. L'Afrique a besoin d'avoir une puissance sinon de puissances nucleaires. Le Niger a l'Uranium, les Occidentaux ont la technologie et les moyens. Nous avons les waks. Pourquoi ne ferait-on pas appel au "Boole" - L'appel en Moore - pour regrouper toutes les ressources necessaires a un tel projet? Nous lierons la langue de toute personne qui voudrait se mettre sur notre route au Conseil de Securite et nous construirons nos armes de destructions massives: nous serons alors tous en securite.

L'Afrique mon Afrique

Je ferme les yeux et je vois une Afrique economiquement super-performante, militairement crainte, politiquement respectee, sportivement incroyable avec des hommes qui courent les 100 m en 9'50", independante des multinationnales pharceutiques pour soigner la plupart de ses maux... Et je vous dis, les extraterrestres, ce ne sont pas ces etranges creatures imaginaires, ca sont nous, les Africains. Nous plierons l'espace et le temps a notre guise. Le continent se levera, s'elevera et retrouvera ses splendeurs d'origine. Nous battirons plus que des pyramides et laisseront encore a la posterite le soin de se demader comment nous y sommes arrives avec seulement l'etat actuel des connaissances. Et alors, nos fils seront-la, fiers de repondre: parce qu'eux, ce sont nos ancetres les Africains.

Cas pratique

Je sais que le precedent paragraphe peut paraitre tres ose sinon fantasmagorique, mais que dites vous de cela? Le gouvernement burkinabe institue une Direction des Affaires Surnaturelles et Paranaturelles (DASP). Sa mission? Utiliser le wak au developpement du pays. Disons que l'on pense a lutter contre le detournement de fonds publics. Et je prendrai pour exemple, les fonds qui seront alloues pour faire face aux inondations. Combien de gens sont prets a parier que des individus ne s'enrichiraient pas en detournant des fonds ou des biens a leur propre profit? Nous le savons tous mais nous laissons faire. Voici une proposition que la DASP pourrait faire: Waker les fonds et les biens alloues a la gestion de la crise - Tin kougri: "Que meurt toute personne ou groupe de personnes qui utiliserait l'argent ou/et les biens destines a venir au secours aux personnes sinistrees a d'autres fins". On egorge ce qu'il y a a egorger. Tout le monde voit et les personnes en charge prennent office. La meme chose peut etre faite pour tous les projets de developpement villageois et meme pour l'argent du gouvernement. Les gens n'ont peut-etre pas peur de Dieu comme on aime le dire, mais ils ont peur des Tin-kougan. Et croyez-moi, plusieurs maux tels que la corruption, les fraudes electorales, les pistonages, les injustices,... peuvent etre efficacement combattus si les combats sont assistes de wak. Alors que dans la democratie moderne, certaines personnes se croient ou sont au dessus de la loi, manipulent ou exploitent la loi a leur faveur, dans nos systemes coutumiers, nul, pas meme le chef du village, n'est au dessus du Tin-kougri. On ne badine tout simplement pas avec le Tin-kougri. Et vous savez pourquoi? Parce que l'algorithme du Tin-kougri est infaillible.

dimanche 19 juillet 2009

Au Dela De La Rhetorique Du Discours De Barack Obama Au Ghana

Le samedi dernier, Barack Obama delivrait un discours, qualifie a juste titre par plusieurs personnes et personnalites comme etant un moment de verite, devant le Parlement Ghaneen. Au matin de ce jour, bien avant son discours, Mgr. Desmond TUTU concedait déjà dans une interview qu’Obama, en tant que fils de l’Afrique, était a mesure de dire aux Africains des verites qui seraient considerees comme politiquement incorrectes si elles etaient dites par un dirigeant occidental non Noirs.

Les quatres verites ont été dites. On le sentait aussi bien dans la rhetorique que dans le ton. En effet, bien qu’articule comme une conversation, le ton du president americain denotait a plusieurs occasions du sermon sinon de la condescence si vous y ajoutez le language corporel. Cependant, il est peu de choses qu’il aurait dites que le peuple africain ignore, peu de choses dont leurs dirigeants n’en sont pas conscients, et surement peu de verites qui n’aient été dites auparavant par d’autres leaders sur le continent, aussi bien de la scene politique que des organisations et mouvements sociaux. Alors, on est en droit de se demander si quelque chose changerait suite a ce discours ? En d’autres termes, je voudrais susciter un debat sur la vraie mesure de l’apport du discours du President Obama ? Quels en auraiente été les merites au-dela du fait de « taper deux fois » pour tuer le serpent ? Quels types de changements pouvons-nous esperer de la part, aussi bien des leaders que du peuple, suite a ce discours ? Je voudrais partager avec vous, quatre idees principales que je retiens de ce discours au-dela de tout ce qui a été dit et redit au sujet de cette visite historique.

Le premier merite de ce discours pour l’Afrique est sans aucun doute la redescription de l’image de l’Afrique aux yeux du monde et plus particulierement aux yeux de ceux qui ne connaissent l’Afrique qu’a travers leurs ecrans de tele. Le choix du Ghana pour son modele democratique, sa participation aux pourparlers de paix dans des payx hors de l’Afrique et la reference a l’Angola pour son succes economique, la reconnaissance et en meme temps le rejet de l’idee caricaturale d’une afrique toujours en guerre et en proie a la famine, la reference aux exemples de bravoure et d’heroisme,… autant d’exemples qui, beneficiant du tapage mediatique que le deplacement historiquedu president a suscite a travers le monde. A travers son discours, le monde, s’il est honnete, a vu une autre image de l’Afrique.

Le second merite sera sans doute la portee du message dans la jeunesse africaine. L’election de Barack Obama n’a pas été simplement une victoire pour les Noirs-americains ou pour la democratie americaine, elle a été une victoire pour toute une jeune generation, dans le monde entier, qui a envie de se liberer. Barack, a plus d’un titre, n’appartient pas seulement aux Americains. Il appartient au monde et j’ose le dire ici, il nous appartient meme plus a nous les Africains qu’il n’appartient aux Americains. Et a ce titre, avec tout l’espoir et toutes les attentes que l’Afrique place en lui, a tort ou a raison, avec tout le respect et l’estime dont il jouit parmi nos populations, son message peut avoir plus de credibilite et de repercution que celui de la plupart des leaders qui l’ont dit avant lui. Le nom Barack Obama resonne comme une certification de confiance et de promesses tenues.

Le troisieme merite est la liaison du combat des Africains pour le developpement au combat des Noirs-americains . Parler du developpement du continent africain sans consacrer un chapitre explicit a l’education serait inconcevable. Et pourtant, le president l’a fait en la passant plus ou moins silencieusement dans le second volet de la cooperation americaine avec l’Afrique : les opportunites. On ne comprend totalement cela que dans son discours au centieme anniversaire du NAACP (National Association for the Advancement of Colored People) ou cours duquel non seulement il revient sur sa visite au Ghana mais surtout aborde le probleme de l’education plus amplement. Obama, de part sa genealogie est un lien entre l’Afrique et l’Amerique et pour cela, on l’a vu utiliser le « nous » aussi bien pour parler des Africains que des Americains. Oui, le combat des Africains n’est pas tellement different de celui des Noirs-americains. Les derniers ont fait des succes incroyables allant de la construction de la Maison Blanche en tant qu’esclaves a l’habiter en tant que President des Etats Unis d’Amerique. En racontant aux Africains au Ghana les accomplissements de leurs freres sur l’autre rive de l’Atlantique tout en etant personnelement le point culminant de leurs luttes et en racontant aux Noirs-americains sa visite au Ghana, Barack a a jamais unifie nos deux luttes.

Le quatrieme et non le moindre c’est celui d’avoir etendu ideaux americains et les promesses du reve americain a l’Afrique. Comme je le disais tantot, la campagne et l’election de Barack a été suivi par des millions et des millions de personnes a travers le monde parce que beaucoup de gens se sont sentis interpelles par son histoire personnelle et par les valeurs qui ont defini les choix de ses politiques. Il est l’exemple vivant du reve americain et en terminant son discours d’Accra par le fameux cri du guerrier « yes we can », il a invite les Africains, d’une manière ou d’une autre, a transforme le reve africain – grandir et s’expatrier – en reve americain en Afrique. Eh oui, les Africains le peuvent.

En terminant, je voudrais inviter tout un chacun a participer au debat en nous faisant part de son analyse du discours du president Barack au Ghana.

lundi 29 juin 2009

Now Or Never!

"I think we have a very brief window of opportunity to deal with climate change... no longer than decade, at the most." James Hansen, US NASA scientist, Nov. 2006

The world is awakening the to the necessity of dealing with the climate change and whoever tries to portray the climate change as untrue or as a myth is quickly ditched by the medias and all the environmental organizations. The time is no longer about a debate whether it is a myth or not - it's just real - time is about how we face it, how we handle it. The world has slowly but surely come to the point where it gives a damn to "yesterday", to the "ravaging seas", to the "crying whales", to the "forest trails", to the "sunrise", to the "rain", to "all the things that we said we were to gain",... Yes, the apocalyptic vision in MJ's Earth song has echoed and resonated way beyond our doubts and cynicism. Time has come to take action.

Talking about taking action, the 2009 United Nations Climate Change Conference in Copenhagen is undoubtedly the biggest event after Kyoto which holds all the hopes of all the people who love and cherish our planet. In December 2009, the world will be coming together to try to advance the Kyoto agenda to the next level. The world's hopes and expectations can be expressed throughout four essential and major settlements which need to be reached. Hereafter are they, clearly expressed by Yvo de Boer, executive secretary of the United Nations Framework Convention on Climate Change (UNFCCC):

  • How much are the industrialized countries willing to reduce their emissions of greenhouse gases?
  • How much are major developing countries such as China and India willing to do to limit the growth of their emissions?
  • How is the help needed by developing countries to engage in reducing their emissions and adapting to the impacts of climate change going to be financed?
  • How is that money going to be managed

Let us all pray that Copenhagen delivers on those points so that our hopes for a safer and cleaner planet for ourselves and for our children can become reality.

The over-riding concern about Global warming is made far relevant and urgent because of the necessity of finding new ways of production as the world’s fuel energy sources are drying up and its oil consumption is rising. “The world consumes two barrels of oil for every barrel discovered”. This model is just neither sustainable nor viable. We need to change. What a good news that that of the US House of Representatives passing the Climate Bill even though it makes many upset and angry. Addressing the current global warming issue is the utmost importance but it’s also legitimate to developing countries such as the Burkina Faso to voice their concerns about their own development potential.

The level of development of countries is somehow related to their gas emission – CF. the famous U shape curse showing the relation between GPD and greenhouse gasses emission - , I can’t but hope that there is such a similar relation with green energies. However, how long does that take? How costly is it? How can a country like Burkina Faso develop on the basis of green energies when almost all these energies are technology-based? Isn’t it the beginning of another era of dependence where we will be barrowing money not only to buy these energies or buy the equipments of producing them; but also the time where we will need to pay the experts who will come to help? By that time, we will be crawling not only under infrastructures building and other development related projects carrying debts but also under energy debts. How do we get ourselves out that mess?

How do we bequeath a cleaner planet and a country with fewer debts to our children? It definitely should start at Copenhagen where developed countries should not try to frustrate developing countries sense of fairness. What happened in Marrakech during the creation of the WTO should not be repeated. The western countries should acknowledge that even though the world is grateful for all the discoveries that have been made in this part of the world and which have led to the current standards of living, it’s however in big part their responsibility if we are where we are today. To what extend can we ask a country like Burkina Faso to reduce its greenhouse gasses emission? And to which extend should we ask the same to the US, UK, Germany and Japan on one hand, and to Russia, China, India, Brazil, Indonesia and South Africa on the other hand? Back at the time the Kyoto Protocol was signing, nobody was making any mention of the laters. Today, they have become key elements in reaching any agreement at Copenhagen. Something is telling me that if Burkina Faso and the likes do not take off by the next big event on Climate Change, we will be denied the right to use any form of fuel energy in our production systems, because by that time, developed countries such the US will already shift into clean energy and will use all the means to force us to follow the lead, to keep us always “developing countries”.

The issue of global energy crisis is not only an economic issue. It’s an issue of fairness, moral, common interest, justice… Can we expect nations to deliver on such values when their foreign policies are only based on “self-interests”?

.

mardi 19 mai 2009

L'autre cote de la medaille

Quand le Burkina va-t-il enfin decoller? La reponse est aussi simple que ca: quand il commencera a voir l'autre cote de la medaille du developpement. Qu'est ce que cela signifie?
.
Ce n'est surement pas la premiere fois que tu auras entendu des Burkinabe, des cooperants Blancs, parlant du developpement en Afrique, faire des reflections du genre "c'est dans la tete", ou "c'est une question de mentalite", 'c'est une question de culture"... Depuis que je suis enfant, j'en ai entendu des commentaires comme ceux-la. Moi, toi et bien d'autres personnes, gouvernants et gouvernes, sommes arrives un jour ou l'autre a la meme conclusion. Mais qu'en avons-nous fait? Pas grande chose. Bien au contraire, il semble que le fait d'etre arrive a la meme conclusion que ceux qui nous ont precedes, brillants ou pas, nous a tout simplement donne le sentiment que nous "voyons clair", que nous etions sortis de la "matrice". La question se pose. En sommes nous vraiment arrives a cette conclusion, apres avoir fait de longues etudes, juste pour la satisfaction que ca procurre de le savoir? J'ose esperer que non sinon, la seule chose que nous aurions prouve a nous-memes et aux autres, c'est que nous ne sommes pas aussi sages ou intelligents que ca. Il aurait tout simplement ete plus sage de racourcir le chemin de l'apprentissage en profitant de l'experience de ceux qui nous ont precedes: reconnaitre des le depart que le probleme, c'est dans la tete.
.
C'est une entreprise a encourager que l'investissement dans les infrastructures, dans les projets de developpement, dans la micro-finance... Remarque cependant bien la nuance, ces investissement visent a promouvoir le developpement ou si tu veux a reduire les barrieres physiques ou tangibles au developpement. Mais ces barrieres ne sont juste que la partie visible du iceberg. Nous devons aussi travailler activement a reduire et a detruire les barrieres psychologiques, culturelles ou intangibles au developpement: la partie immergee du iceberg. C'est barrieres, c'est ce que nous regroupons dans "le probleme, c'est dans tete". Quel genre de medecin diagnostique-t-il une diarrhee mais administre au patient un remede contre la meningite sous pretexte que le systeme nerveux est precieux ou plus important que l'estomac? L'Afrique et encore moins le Burkina ne se developpera pas tant que ces barrieres au developpement ne sont pas debarassees. Elles constituent l'ancre qui retiennent le bateau de prendre le large.
.
Pour illustrer mon point de vue, je voudrais raconter une breve histoire. Un brillant entrepreneur Burkinabe, fondateur d'une societe de gardiennage, racontait un jour a la tele qu'il a offert un travail a temps partiel comme agent de securite devant les banques de Ouaga a des etudiants mais qu'ils ont refuse, citant la reaction de leur connaissance (copines, camarades de classes,...) comme raison. Je ne veux pas rentrer dans les details des retours sur investement en terme de nombre d'annees d'etudes, ou des statuts et autres,.... Cependant, il me semble que la sagesse selon laquelle il n'y a pas de sot metier semble avoir disparu. Ces sont des attitudes comme celle-la et bien d'autres, qui nous retiennent cloues au sol. Ou irons-nous quand nous discriminons le travail meme quand nous n'en avons pas, en esperons peu et dependons de nos parents ou grands freres, cousins, oncles... pour vivre? Les pays qui se sont developpes ont place la valeur, la dignite d'un homme plus dans son caractere, dans sa capacite a pourvoir pour lui-meme et pour sa famille independamment de sa profession, ... Et c'est ce que nous devons copier de chez pays-la. Les valeurs, pas necessairement leur style de vie ou de gestion.
.
En terminant, je voudrais parier sur la capacite et la determination de notre generation a refuser a emprunter le chemin facile de simplement repeter aux jeunes generations que nous avons decouvert le probleme du Burkina ou de l'Afrique. Les efforts necessaires pour s'attaquer efficacement aux barrieres intangibles au developpement sont paradoxallement moins couteux que ceux necessaires pour s'attaquer aux barrieres tangibles. Par exemple, ca couterait peut-etre, de la part d'un aine, de s'asseoir pendant une trentaine de minutes autour des pots de the avec les plus jeunes pour exercer son devoir de mentor. Nous sommes aussi produits de cette societe et ne devons pas perdre de vue que nous avons aussi besoin de mentors pour nous aider a affronter les defis dont nous n'avons pas encore conscience.
.
Je suis sur que chaque lecteur de ce bulletin a son idee de comment nous pouvons travailler a debarasser une a une les differentes barrieres qui minent le developpement de notre chere patrie. Faites-en des propositions. Merci.